Tio Vivo

El Invierno del dibujante, Paco ROCA, Astiberri, V. f. Rackham

Dans le Barcelone d’après guerre, le groupe Bruguera monopolise l’édition de bande dessinée. Rafael Gonzáles, le directeur éditorial, journaliste en disgrâce pour son anti-franquisme, réhabilité par les frères Bruguera, fait office de censeur.

zurich-serre

En 1957, les auteurs maison Cifré, Conti, Escobar, Giner et Peñarroya fondent la coopérative D.E.R. (Dessinateurs Espagnols Réunis) et créent la revue Tio Vivo à destination d’un public adulte. Autogestion et liberté d’expression signifient la remise en cause du statut de l’auteur – « quasi ouvrier » du dessin, payé à la page fournie, sans aucun droit sur les ventes futures – et au-delà, de la toute pesante dictature franquiste.

Paco Roca présente l’échec de l’entreprise à rebours. Hiver 58, les « rebelles » rentrent à la maison après négociation. À l’espoir déçu s’oppose la méthode Bruguera, un contrôle totalitaire. Sur ordre del señor Bruguera, Gonzáles a empêché la distribution en kiosque. La revue n’a jamais rencontré ses lecteurs.

Hiver 59, Goscinny, Uderzo, Charlier, (pas que) lancent Pilote.

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