Sang neuf, Jean-Christophe Chauzy, Casterman
Difficile de passer après un titre pareil pour chroniquer un ouvrage traitant d’une leucémie, car il s’agit bien de sang neuf dans ce roman graphique du sieur Chauzy. La myélofibrose, dont le nom déjà incite à la maladie, et un traitement adapté sont les deux principales composantes de ce récit.
Bilan de santé
Sur 240 pages, Jean-Christophe Chauzy retrace ces longs mois de profonds tourments, qui confinent parfois au vide substantiel, mais aussi le combat mené avec le corps médical, du partage, un greffon, une famille et de l’amour (à grandes doses). Le contre-pied de ces moments ou l’auteur flirte avec la mort repose sur un système de santé unique au monde. Une équipe spécialisée, des structures conséquentes, les protocoles aboutissent et l’auteur partage cette sensation d’un retour de nulle part.

Au final
D’ordinaire, le témoignage personnel de Sa Grave Maladie relève de la catharsis personnelle, d’une certaine forme d’exhibitionnisme et d’une joie certaine d’avoir survécu. Sang neuf rend toute l’intensité du combat engagé. Il le doit au dessin caractéristique de Chauzy, dont certaines planches subliment ses angoisses aux allures de montagnes russes psychologiques, et à l’happy end. Au sortir de cette lecture, on considère ses petits problèmes autrement.


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